De nouveaux leaders qui ont du cœur

13 Avr 2022 Formations Infopresse

Par : Formations Infopresse
De nouveaux leaders qui ont du cœur

En période de pénurie de talents, on peut être appelé à se faire offrir plus de responsabilités et devoir s’adapter à la réalité d’une promotion inattendue. Comment s’y prendre lorsque l’on devient gestionnaire? Quels obstacles aurez-vous à affronter et comment arriverez-vous à les surmonter? On tente d’y voir plus clair avec l’aide de Mathilde Einhorn, formatrice Infopresse.

Au coeur de la gestion: l’humain
Pour Mathilde Einhorn, présidente de MEImpact, il ne fait aucun doute qu’un bon gestionnaire, c’est une personne qui a un intérêt pour les autres, l’humain, qui sait être empathique, qui a envie de faire rayonner un groupe de gens : « Il faut avoir envie de mener, de guider des personnes. C’est en étant connecté aux autres qu’on arrive à garder nos équipes mobilisées. Un gestionnaire avec une grande intelligence émotionnelle va détecter ce qui se passe chez ses employés, et va réussir à tirer le meilleur d’eux-mêmes. Les grands leaders, ce sont ceux qui nous donnent envie de nous donner au maximum! »

MATHILDE EINHORN
FORMATRICE INFOPRESSE

Nouveaux gestionnaires
Mais alors, quelles sont les compétences clés qu’on doit absolument développer lorsque l’on devient gestionnaire? Mathilde explique que plusieurs qualités sont requises. Tout d’abord, il faut développer son savoir-être « Il est crucial de bien comprendre son environnement, d’être en mesure d’interagir avec doigté, d’instaurer un climat de confiance, et de savoir prendre des décisions.

La communication prend donc une place importante. Il ne faut pas seulement savoir parler, il faut surtout savoir écouter. Si je suis à l’écoute, alors je peux mener mes équipes vers la réussite efficacement », explique-t-elle. Quand on a été à l’écoute, on est plus à même de prendre des décisions éclairées. « Un gestionnaire, c’est un peu comme un bon coach. Quand on est en confiance, on suit les directives qu’il nous propose car on sait qu’il nous a écouté, qu’il nous connaît, et qu’il veut notre réussite. » Et tout ce savoir-être devient surtout essentiel quand vient le temps de prendre des décisions impopulaires puisque la confiance et les liens instaurés aideront l’équipe à mieux faire face, individuellement et en groupe, aux situations.

Comment partir du bon pied?
« Le succès d’un nouveau gestionnaire est beaucoup relié à la façon dont cette personne va se positionner comme leader dans ses débuts. Il est plus facile d’établir dès le départ nos valeurs et nos priorités par exemple, car on le sait tous, c’est plus difficile de changer lorsque des habitudes sont déjà prises! », ajoute Mathilde Einhorn. Il importe donc d’y réfléchir sois-même « Pourquoi je veux ce rôle ? Quelles sont les valeurs que j’aimerais voir vivre dans mon équipe? » puis de le communiquer à son équipe. 

Il arrive qu’une promotion nous place soudainement en position d’autorité avec des collègues qui ont été nos égaux. Comment faire pour aborder cette nouveauté? Pour l’experte en gestion, cette situation stress les nouveaux gestionnaires, car leurs liens sont alors modifiés « Il peut-être inconfortable de voir un lien de travail changer. Un ou une collègue devient soudainement une personne que l’on doit évaluer et guider. Il est important de ne pas se laisser emporter. Le défi et sa solution résident dans une bonne communication . On peut positionner positivement notre nouveau lien en rappelant à nos coéquipiers que notre rôle est maintenant différent mais que notre objectif reste le même, soit la réussite de chacun et de l’équipe. Si on le fait dès le départ, on a alors les coudées franches pour vraiment assumer notre rôle de leader ».

S’épanouir dans un rôle de gestionnaire
Certains s’imaginent qu’être un leader est une vocation. Ce n’est toutefois pas le cas chez tout le monde. Les qualités requises à l’emploi peuvent se développer. On peut imaginer que les gens deviennent gestionnaires pour le pouvoir alors que le rôle de celui ou celle qui dirige est précisément de s’assurer du succès de tous. « Quand on dirige, on doit comprendre que la réussite de chaque individu signifie la réussite de l’équipe, donc notre propre réussite ! On doit passer par-dessus cette fausse crainte d’avoir des employés qui nous dépasseraient et prendraient notre place; au contraire, un bon leader sait qu’il doit aider et supporter ses employés vers la réussite car sa performance passe en grande partie par le résultat des actions des membres de son équipe ».

Dans ces circonstances, la motivation devient humaine et les équipes peuvent sentir cette bienveillance. Plus facile alors de s’épanouir quand on sait que l’on participe à l’épanouissement et au rayonnement de tout un groupe !

Mathilde Einhorn ainsi qu’Anne Sérode et Pierre Lainey sont formateurs au nouveau programme de formation D’employé à gestionnaire: développez votre plein potentiel au Campus d’été.