Négliger la mise à niveau
Lorsqu’on s’engage dans un processus avec la technique de collaboration où différents intervenants de secteurs variés se côtoient, il est essentiel que tous soient au même niveau. « Souvent, la mise à niveau est mise de côté. Il arrive qu’on s’imagine qu’il est superflu de placer les bases et les méthodes du travail » explique Marie-Christine Ferron, lead stratégique design chez lg2 et formatrice de Techniques de collaboration: stimulez la créativité dans vos projets et brisez les silos. Ces bases sur la méthodologie et les tenants et aboutissants du projet sont pourtant cruciaux puisqu’ils permettent à chacun de comprendre à partir de son point de vue et de sa spécialité la place qu’il ou elle occupera et ce qui sera attendu d’elle ou lui dans le processus.
Manque d’inspiration
S’il arrive que l’information soit bien communiquée, il peut toutefois survenir un autre problème. Le discours peut manquer d’enthousiasme. « Si l’information n’est pas inspirante pour l’ensemble des individus, comment pourra-t-on mobiliser tout le monde? », questionne l’experte. Les conditions de la technique de collaboration impliquent de s’adapter à un auditoire mixte. Il faut aussi que chacun soit interpellé par le projet. Pour ce faire, il importe de s’adresser à tous d’une façon engageante qui motive, informe et place les intervenants dans les conditions favorables à la créativité.
Vision globale
La technique de collaboration s’approche idéalement de façon intégrale et implique l’ensemble d’un projet. Il arrive souvent que des équipes tentent d’approcher la méthode en ciblant seulement des moments du processus. « On sent parfois du cynisme de la part de leaders qui ont tenté la technique de façon spécifique et affirment que ça ne fonctionne pas. Or ce processus implique que tous les intervenants soient au courant de l’ensemble des composantes du projet tout du long. C’est une façon d’être bien compris et de garder les individus motivés. » Le succès de la méthode est donc de s’assurer que chacun réussisse à suivre l’ensemble du projet et soit témoin de chaque étape afin que sa contribution reste pertinente et informée.
Ne pas être préparé
« On voit souvent des gens offrir le minimum d’informations aux membres qui vont participer au travail. Le travail à partir de la technique de collaboration nécessite vraiment une bonne préparation. Son succès repose sur 80 % de préparation et peut-être 20 % de magie créative. » Pour y arriver, il importe d’avoir un intervenant clair qui dirige et oriente le projet. Cette personne aura la responsabilité du bon déroulement du projet. « La créativité n’est pas juste naturelle. Elle se prépare, s’organise, s’inspire. On doit mettre les gens en condition si l’on souhaite vraiment en arriver à une méthode de résolution de problème ou d’idéation, tant en affaires qu’en communications.
Blocage
Que faire lorsqu’on est face à un blocage créatif, à une impasse, à un problème qui semble insoluble? Pour Marie-Christine Ferron, c’est justement là que la technique de collaboration peut être le plus utile. La variété d’intervenants permet d’offrir différentes perspectives : « Chacun peut voir le problème par l’angle de sa propre spécialité. Si l’on regarde un problème uniquement d’un côté, on arrivera forcément à la même conclusion. Par contre, si l’on examine ce problème à travers d’autres angles, d’autres perspectives, on trouvera peut-être une façon différente ou nouvelle de l’aborder pour obtenir une conclusion différente. C’est justement la force de cette approche ».
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