Benny&Co.: garder sa culture familiale au fil des succursales

21 Août 2019 Benny&Co

Par : catherine.martellini@infopresse.com
Benny&Co.: garder sa culture familiale au fil des succursales

Les opérations ont toujours revêtu une grande importance pour les huit frères Benny qui ont fondé la rôtisserie. La deuxième génération, dont fait partie Yves Benny, maintenant vice-président relations publiques et développement des marchés pour la bannière, a grandi avec cette culture, où le bon climat de travail est valorisé.

de gauche à droite: yves benny, jean benny, vincent benny

«J’ai ouvert mon premier restaurant en 1984 en région et déjà la main-d’œuvre se faisait plus rare et on devait rivaliser de moyens pour attirer des employés, explique-t-il. D’autant plus que le milieu de la restauration est déjà ingrat en soi: on travaille pendant que les gens sont généralement en congé.»

Grandir sans s’éparpiller

L’expansion s’est accélérée au début des années 2010, si bien que la direction de Benny&Co. a commencé à se pencher plus sérieusement sur la question de la cohérence de son approche en ressources humaines avec les valeurs familiales de l’entreprise. «On ne voulait pas diluer l’ADN de notre marque plus on grandissait», soutient-il.

«Notre entreprise a dépassé les 1 700 employés, c’est important qu’ils soient connectés avec notre histoire»

Elle a alors commencé à prendre des mesures pour perpétuer la touche familiale. Ainsi, quatre fois par année, les membres de la famille Benny réunissent tous les nouveaux employés pour les accueillir et leur transmettre les grandes lignes des valeurs de l’entreprise et l’évolution de celle-ci. «Notre entreprise québécoise a dépassé les 1 700 employés, c’est important qu’ils soient connectés avec notre histoire, savoir par exemple que c’est mon père qui a inventé le four à cuisson lente du poulet pendant 3 heures», raconte-t-il.

Des événements rassembleurs sont aussi organisés annuellement pour favoriser la proximité et la cohésion entre employés. «Cet été, par exemple, nous avons créé des olympiades où les employés ont pu mettre de l’avant leur savoir-faire de rôtisseurs dans des épreuves loufoques», illustre-t-il.

De plus, depuis 2014, des efforts accrus sont déployés en formation continue auprès des cadres supérieurs, gérants et chefs caissiers pour en faire de meilleurs leaders et leur offrir les outils adéquats pour se perfectionner.

Yves Benny estime d’ailleurs qu’il faut mettre autant sinon plus d’efforts dans le recrutement et la formation du personnel que dans d’autres aspects de l’entreprise. «Lorsque les employés sont bien sélectionnés, les résultats sont probants.»

S’adapter aux nouvelles générations

La dernière campagne de recrutement lancée en début d’année sur les réseaux sociaux, en collaboration avec l'agence Ogilvy, s’adressait particulièrement à la nouvelle génération et aux étudiants, qui composent 30% de la main-d’œuvre de Benny&Co.

dernière campagne de recrutement de benny&co., signée par ogilvy, qui misait notamment sur le voyage, un avantage offert par la bannière

Une offensive qui a permis d’amasser 13 000 CV dans la dernière année. Une aide considérable quand on sait que la bannière s’est fixé un objectif de croissance d’environ 6 à 8 restaurants par an, obligeant l’embauche de 250 employés annuellement, en contexte de pénurie de main-d’œuvre dans certaines régions.

C'est ainsi que Benny&Co. a récemment lancé un programme de bourses d’études, mais aussi une bourse de voyage.

«Il faut savoir s’adapter à la nouvelle réalité et offrir des congés ou des horaires flexibles, par exemple, pendant les périodes d’examens», affirme Yves Benny.

Les gérants sont formés pour comprendre cet aspect et aussi pour offrir aux employés plus de polyvalence. «Autrefois, un employé qui travaillait en cuisine ne se voyait pas prêter main-forte au service à la clientèle, tandis que maintenant, les employés sont formés pour divers postes.»

La troisième génération de la famille Benny permet également à l’entreprise de faire évoluer son approche au fil du temps. «Ils ont dans la vingtaine et la trentaine et comme ils sont plus près des opérations, on les écoute pour élaborer les différentes stratégies liées aux ressources humaines», dit Yves Benny.

Photo: gracieuseté de Benny&Co.