Sommet numérique 2020: «Penser sa transformation comme un acte stratégique»

La table ronde «du modèle d'affaires aux opérations: aller au-delà de la transformation de façade» réunira André Gagnon, directeur vigie et communication – gestion de patrimoine, Banque nationale du Canada, Philippe Bienvenue, directeur marketing numérique, La Cage, Roxane Lalonde, directrice marketing et stratégie numérique, Mondou, et Marie-Ève Robert, directrice marketing, Fromagerie Bel. Pour plus d'informations, cliquez ici. Entrevue avec Sara Scheherazade Caron. 

Quelle est la première étape d'une transformation numérique réussie? 

Avant toute chose, l'entreprise doit évaluer sa maturité numérique. Il s’agit d’un diagnostic transversal, d’une mesure à l’instant. Si on ne sait pas ou on est aujourd’hui, on ne peut pas décider quel chemin emprunter pour aboutir où on veut aller demain. 

«Prendre conscience du positionnement de son organisation face aux tendances et meilleures pratiques numériques.»

La structure doit faire le point sur toutes ses facettes qui peuvent être impactées par une transformation numérique: les infrastructures, les données, les processus, les talents, les stratégies numériques, les technologies de l’information et de la communication… Ce processus d'évaluation sert à situer l'entreprise en temps réel tout en balisant le futur. 

Par ailleurs, évaluer sa maturité numérique permet de prendre conscience du positionnement de son organisation face aux tendances et meilleures pratiques numériques tout en se comparant à l’industrie dans laquelle on est. 

Enfin, cet exercice permet aux dirigeants de prioriser des projets, budgets et initiatives à mettre en place. Sans cette visibilité, il arrive plus souvent qu’autrement que les gestionnaires investissent dans des initiatives éparses dont l’impact ne sera que partiel ou passager, au lieu d’une feuille de route complète et structurée cohérente avec les objectifs d’affaires.

Comment créer de la valeur via une transformation numérique?

Une stratégie de transformation numérique doit absolument être pensée selon les objectifs d'affaires et s'inscrire dans les planifications stratégiques comme un atout de différentiation. 

«La mise en place d'une gouvernance de données est une action non optionnelle.»

Par ailleurs, la mise en place d'une gouvernance de données est une action non optionnelle. La mesure des habitudes et comportements internes et découle d'une collecte, structure et gouvernance de données structurées.

L'automatisation de certains processus ou certaines parties de processus est une première étape accessible pour les entreprises pour commencer à numériser leurs structures. La plupart du temps, cette étape est même une base incontournable à l'installation de logiciels ou plateformes numériques efficaces.

Aujourd’hui, où en sont les entreprises québécoises dans leur transformation numérique?

«Si on ne considère pas la transformation numérique comme un acte stratégique, ça ne fonctionnera pas.»

Nous sommes à l’état de conscience. Les entreprises québécoises souffrent souvent du manque d’information sur le sujet. La transformation numérique est trop souvent considérée comme un processus trop technique. C’est une grave erreur de jugement et un frein. Si on ne considère pas la transformation numérique comme un acte stratégique, ça ne fonctionnera pas.

Quels conseils donneriez-vous à un chef d’entreprise désireux d’améliorer ses pratiques numériques?

«La transformation numérique est avant tout humaine.»

Premièrement, il doit mesurer sa maturité. En fonction des résultats, il priorisera des actions qui rejoignent des objectifs d’affaires. En effet, une transformation numérique qui n’est pas reliée à des objectifs d’affaires est vouée à l’échec. Les priorités doivent être définies selon les budgets disponibles et selon les termes (court, moyen ou long). Par ailleurs, les dirigeants ne doivent absolument pas négliger la communication envers leurs équipes pour leur faire comprendre la direction qu’ils souhaitent prendre.

Le bon choix des partenaires et la formation des talents sont le deuxième élément clé. En effet, la transformation numérique est avant tout humaine. On parle de logiciels, de marketing numérique, de technologies … mais derrière tout cela, il y a des gens qui décident, mesurent et établissent des orientations stratégiques.

Les entreprises qui réussissent le mieux leur transformation numérique acceptent de se remettre en question, de se réinventer et prennent les moyens pour.

Pour consulter l'ensemble de la programmation de la journée, cliquez ici.

Ce nouveau Sommet Infopresse, qui se tiendra le 19 février prochain, propose de faire le point sur les meilleures pratiques numériques en 2020. Des cas inspirants et des experts de haut calibre offrent aux entreprises des solutions concrètes pour mieux activer leurs leviers numériques et être plus performants en ligne. 

Une initiative Infopresse, il est tenu en partenariat avec Nespresso, et avec le soutien de Aliments du Québec, l'ACA, l'A2C et la Jeune chambre de commerce de Montréal.