Étude Ad hoc-Infopresse: les milléniaux en demande de culture d’entreprise

Plus d’innovation, moins de prospérité

À l’écoute (26 %), innovatrice (24 %) et flexible (21 %), tels sont les adjectifs qui décrivent le mieux les entreprises pour lesquelles les 18-34 ans ont envie de travailler, selon l’étude menée par Ad hoc et Infopresse. Les mots «créatif» (19 %) et «cool» (11 %) sont davantage mentionnés par les milléniaux que par la moyenne des employés sondés pour décrire leur employeur de rêve. A contrario, les adjectifs «prospère» (6 %), «solide» (7 %) et «visionnaire» (5 %) sont beaucoup moins cités par les 18-34 que par l’ensemble des personnes sondées. 

Les employeurs gagnent à être plus souples

Les horaires stables particulièrement recherchés (34%).

La flexibilité est au cœur des préoccupations des jeunes. Ce critère se situe au deuxième rang du top 5 des motivations pour un nouvel emploi/employeur (41 %), juste derrière la rémunération concurrentielle (54 %). À noter également que les horaires stables sont également particulièrement recherchés de la part de ce public (34 %). Pour ce public, la conciliation travail-vie personnelle semble non-négociable au moment de choisir un nouvel emploi. 

Valeurs et culture d’entreprise au cœur des préoccupations des 18-34

La culture d’entreprise est également un élément important pour les 18-34 ans. En comparaison à la moyenne des employés du grand public, une plus forte proportion des milléniaux placent les éléments suivants dans leur Top 5 des critères les plus importants dans le choix d’un employeur : développement professionnel (22 %), valeurs de l’entreprise (17 %), développement personnel (17 %) et vie sociale au travail (15 %). Par ailleurs, ces derniers voient le travail comme un moyen de se réaliser et sont particulièrement attentifs à l’offre de formation proposée par une entreprise (12 %). 

Une génération d’employés moins fidèle

46% des milléniaux ont été sollicités par des employeurs extérieurs au cours des 2 dernières années.

Et qu’en est-il de la mobilité? «Selon les résultats, les milléniaux se sentent désirés et ont la bougeotte», commente Nathalie St-Laurent. En effet, près de la moitié (46 %) rapportent avoir été sollicités par d’autres employeurs au cours des deux dernières années, et 41 % estiment probable de changer d’emploi au cours des deux prochaines années (dont 15 % très probable). Enfin, un répondant sur cinq (19 %) ne s’imagine pas passer plus de cinq ans chez le même employeur. En quête de nouveauté, de défis stimulants et de variété, les milléniaux n’hésitent pas à aller voir ailleurs et envisagent d’avoir plusieurs carrières dans leur vie. 

Employeurs, tenez vos promesses

. Un peu moins de la moitié des milléniaux estiment facile de trouver un emploi répondant à leurs attentes. Aux employeurs de prendre le temps de comprendre les attentes et les préoccupations de cette nouvelle génération. Par ailleurs, la communication est un enjeu clé. En effet, seulement 14 % des milléniaux perçoivent la promesse de leur employeur. Les entreprises doivent impérativement communiquer leurs éléments distinctifs pour séduire et retenir leurs jeunes talents.

Les milléniaux passent à l’action

45% des milléniaux souhaitent posséder leur propre entreprise.

Dernier élément notable de l’étude: la fibre entrepreneuriale des milléniaux. En effet, près de la moitié (45 %) rêvent de posséder leur propre entreprise. Un chiffre qui peut également s’expliquer par le fait que les 18-34 ans peinent à trouver une culture d’entreprise qui correspond à leur vision et que la meilleure façon de trouver un emploi qui correspond à leurs valeurs, c’est de le créer soi-même. 

En couverture: Unsplash

8 personnes sur 10 ont été approchées par des employeurs extérieurs au cours des 2 dernières années. 

Mobiles, les professionnels du marketing et de la communication? C’est l’un des principaux constats qui ressort d’une étude menée par Ad hoc auprès de la communauté Infopresse.

Cette volonté de changement est notamment provoquée par les nombreuses sollicitations que connaissent les sondés au quotidien. En effet, près de 8 personnes sur 10 (76 %) déclarent avoir été approchées par des employeurs extérieurs au cours des deux dernières années. Un répondant sur deux (52 %) affirme même avoir été contacté au moins trois fois au cours de cette même période. Cette opération séduction, motivée par la pénurie de main-d’œuvre, se manifeste notamment sur les médias sociaux comme LinkedIn, où les talents sont exposés et facilement joignables, qu’ils soient en recherche ou non. 

Retenir les talents, un enjeu prioritaire

85% des sondés sont ouverts à changer d'employeur en cas de sollicitation.

Ce sentiment de mobilité est renforcé par l’état d’esprit dans lequel se trouve la communauté Infopresse. 85% se disent ouverts à changer d’employeur s’ils étaient sollicités et 32% regardent ailleurs pour trouver un nouvel emploi. Un chiffre révélateur qui devrait alerter les employeurs, de plus en plus vulnérables face au taux de roulement de leurs salariés. Enfin, presque une personne sur deux (46 %) estime probable de changer d’emploi au cours des deux prochaines années – et 18 % très probable. Pour les entreprises, l’enjeu est, plus que jamais, d’identifier les bons leviers pour retenir leurs talents. 

Difficile de trouver un emploi qui comble les attentes pour 3 employés sur 5.

Pour un employeur, satisfaire les désirs de ses employés représente un véritable défi. À ce propos, trois répondants sur cinq (62 %) considèrent qu’il est difficile de trouver un emploi qui comble leurs attentes. Parmi les critères les plus importants en matière d’emploi, la flexibilité est un facteur clé auprès des professionnels de la communication-marketing, au même niveau que la rémunération concurrentielle au sommet du top 5 des motivations dans le choix d’un employeur.

La volonté de travailler pour une entreprise dont on partage les valeurs et le développement professionnel figurent également dans les priorités de la communauté, alors que le grand public y attache une importance nettement moindre. 

Le persona le plus représenté veut de la flexibilité 

42% recherchent en priorité de la flexibilité au travail.

Quatre personas se distinguent dans la l'industrie de la communication-marketing, largement dominée par «Alex la flex» (42%) qui recherche avant tout la flexibilité lui permettant de bien concilier travail et vie personnelle. «Romain l’humain», deuxième persona le plus représenté (30%), est lui motivé par la reconnaissance de l’employeur, la culture d’entreprise, le développement professionnel, la vie sociale au travail et la responsabilité sociale. «Jean à l’argent», principalement intéressé par les bénéfices financiers, ne représente que 26% de la communauté Infopresse. Le dernier persona, «Martine la routine», qui exprime un besoin de prévisibilité, est lui quasiment absent (1%). 

Enfin, seulement 26% des répondants perçoivent aujourd’hui la promesse-employeur de leur employeur. Un résultat largement perfectible, qui doit inciter les entreprises à mettre en place des offres adaptées et mieux communiquer si elles veulent se démarquer pour attirer les talents.  

Alors que le monde du travail au Québec connaît un déséquilibre croissant entre l’offre et la demande, les entreprises doivent impérativement se pencher sur leur culture organisationnelle et revoir leurs façons de faire, notamment grâce à une marque-employeur cohérente et forte. 

L’étude Ad hoc-Infopresse a été menée via un sondage web sur invitation auprès de 937 abonnés aux communications d’Infopresse, entre le 19 juin et le 9 juillet 2019.

Le sondage a également été mené auprès du grand public. Les résultats seront dévoilés dans l'édition du samedi 9 novembre du journal Le Devoir, dans un cahier spécial Infopresse sur la culture d'entreprise.

En couverture: une illustration fournie par la firme Ad hoc