Quel avenir pour la relation entre les médias et les annonceurs?

Quel est le plus grand défi des médias en termes de monétisation?

nicolas faucher

mediatonik

Aujourd’hui, les modèles d’attribution utilisés par la majorité des annonceurs et des agences ne prennent pas en considération l’impact réel de tous les médias dans la prise de décision d’un consommateur. Les médias doivent donc démontrer la pertinence d’investir massivement sur leurs plateformes plutôt que se concentrer sur des plateformes comme Facebook ou Google. Au niveau papier et sur les autres plateformes traditionnelles, les médias doivent se battre et réfuter l’idée selon laquelle plus personne ne lit des magazines ou des journaux.

Selon moi, les annonceurs doivent absolument se sortir de l’engrenage Google/Facebook. Cette dépendance nuit au marché de l’édition mais aussi aux objectifs des clients. Ces derniers devraient augmenter la part allouée aux médias québécois en mettant en place de réels partenariats et ils verront le résultat. Aujourd’hui, les éditeurs sont prêts à générer de la performance pour les annonceurs.

Comment les médias peuvent-ils prouver leur valeur par rapport à des géants comme Google ou Facebook?

«Les médias locaux ne demandent pas la charité. Ils veulent montrer qu’ils sont autant efficaces que les géants du Web.»

C’est une question assez complexe. Auparavant, les annonceurs investissaient dans certaines plateformes sélectionnées et le client obtenait de la visibilité. Les modèles d’attribution étaient assez larges. Puis, Google et Facebook ont mis en place un modèle d’attribution et de mesurabilité très précis, basé sur les clics, particulièrement sur le dernier clic. Ce modèle, très apprécié par les annonceurs car plus précis, ne s’adapte pas aux plateformes traditionnelles, alors qu’elles ont un rôle crucial. Leur principal enjeu est donc de mettre en place des outils de mesure pour justifier leur rôle auprès des annonceurs.

Les médias locaux ne demandent pas la charité. Ils veulent montrer qu’ils sont autant efficaces que les géants du Web car leur contenu est de qualité, ciblé et offre une visibilité complémentaire.

Existe-t-il un enjeu spécifique à l’échelle québécoise?

Le volume. Un éditeur au Québec génère 10 à 50 fois moins d’impressions qu’un éditeur du Canada anglophone. Dans le même temps, le CPM reste le même. Il est donc difficile pour un éditeur québécois de générer des revenus importants et de faire face à la concurrence anglophone.

Le phénomène de globalisation n’aide pas les éditeurs locaux. On revient au même enjeu que la légitimité vis-à-vis des plateformes comme Google et Facebook : si les médias québécois arrivent à démontrer leur efficacité, leur pertinence et leur raison d’être, les annonceurs seront séduits.

Les éditeurs ont une qualité rédactionnelle très importante au Québec, qu’ils ont réussi à conserver malgré les défis de monétisation qu’ils rencontrent. Cette stratégie finira par payer.

La transparence est-elle encore un enjeu?

«Plus que de la transparence, il faudrait éduquer les différentes parties.»

Tout à fait, encore plus à l’ère du numérique. Lorsqu’un annonceur achète un panneau d’affichage, il sait combien cela lui a coûté, et il voit le résultat de ses yeux. Avec le numérique, tout est plus vague. Pourtant, les différents intervenants auraient tout intérêt à comprendre la chaîne de valeur des achats média : quand un annonceur achète une campagne 1 000 dollars, combien touche l’éditeur? Les frais sont nombreux, chaque joueur prend un pourcentage. Chacun fait son travail, mais l’écosystème ne comprend pas forcément les rouages et n’identifie pas tous les joueurs. Plus que de la transparence, il faudrait éduquer les différentes parties.

Objectif numéro 1: le gain de temps

Jean-François  renaud

adviso

«Mon objectif? Épurer mon quotidien en refusant les processus trop longs.» Pour Jean-François Renaud, une bonne application utilisée dans le cadre professionnel doit avant tout remplir une mission: faire gagner du temps à son utilisateur. Qu’elle soit utilisée de manière personnelle ou collective, l’application ne doit pas rajouter des processus et être simple dans sa prise en main. «Pour faire signer des documents à distance, j’utilise Docusign. Le gain de temps est incroyable. Auparavant, lorsqu’il fallait obtenir une signature numérique, on devait la scanner, puis la convertir au format numérique et enfin l’insérer sur le document. Docusign efface toutes ces tâches rébarbatives», illustre-t-il.

Favoriser les applications synchronisées

«G Suite touche au moins 80% de mon quotidien professionnel.»

Pour booster sa productivité, Jean-François Renaud conseille de miser sur l’interopérabilité des applications. «À titre personnel, je suis 100% Google. G Suite touche au moins 80% de mon quotidien professionnel», dit-il. Création (textes, feuilles de calculs, enquêtes, présentations, listes …), communication (mail, chat, vidéoconférences) et stockage de fichiers sont quelques-unes des nombreuses fonctionnalités disponibles au sein de G Suite. «Tous ces outils sont synchronisés sur ordinateur, téléphone et tablettes et fonctionnent ensemble. Par exemple, à partir d’un événement créé sur Calendar, on obtient automatiquement un numéro Hangout. Ce n’est peut-être pas le meilleur agenda en ligne, ni le meilleur logiciel de vidéoconférence, mais tout est intégré, simple et rapide.»

Préférer les outils collaboratifs

Pour gagner en efficacité, l’associé et co-fondateur d’Adviso conseille aux professionnels de miser sur des outils collaboratifs. À ce titre, G Suite se distingue encore par ses nombreux outils pensés pour la gestion de projets en équipe. «Au quotidien, nous utilisons Google Keep, une application nous permettant de travailler à plusieurs sur des notes, listes, photos et fichiers audio», explique-t-il. En outre, Jean-Francois Renaud recommande l’utilisation de Trello, un outil de gestion de projet en ligne basé sur des tableaux, listes et cartes. Disposant de nombreuses fonctionnalités collaboratives et d'une ergonomie pensée pour le travail à plusieurs, l'outil est utilisé par des entreprises de toutes tailles.

«Il existe également de nombreux outils pour discuter avec ses collaborateurs. Slack et Google Chat sont deux très bonnes applications pour échanger et collaborer, en duo ou en groupe.»

Mettre en place une gouvernance

«On peut avoir la meilleure solution de la planète, si chacun l’utilise à sa façon, ça ne fonctionne pas.»

Dès qu’une application est proposée au sein d’une entreprise, cette dernière doit penser à sa gouvernance. «Pour les discussions instantanées, il faut instaurer des règles sinon les dérangements sont constants», dit Jean-Francois Renaud. «Nous vivons dans un monde où la notion de concentration est une denrée rare, et les applications ne doivent pas se retourner contre nous. Aux entreprises d’harmoniser les outils numériques au sein de leurs équipes. On peut avoir la meilleure solution de la planète, si chacun l’utilise à sa façon, ça ne fonctionne pas», ajoute-t-il.  

Refuser la prolifération des outils

«Dans beaucoup d’entreprises, on constate une prolifération des outils numériques.»

Dernier conseil: toujours évaluer le besoin réel pour soi et son équipe avant de mettre en place un nouvel outil : «Aujourd’hui, dans beaucoup d’entreprises, on constate une prolifération des outils numériques censés améliorer la productivité. Ici, la règle du Less is More s’applique: Quels sont les outils essentiels dont nous avons besoin, pour soi et/ou pour son équipe, et quelles sont les choses dont on peut se passer? Comment maximiser son utilisation pour être productif?»

Construire sa marque dans un monde sur mesure

Neil Mohan

Facebook

La communauté mondiale de Facebook s'est développée pour atteindre plus de 2,7 milliards de personnes, dont 91 % se connectent désormais via le mobile, un changement important qui impacte la façon dont nous créons et consommons. Neil Mohan, partenaire créatif de Facebook, s’assure que les marques et les agences soient bien outillées et disposent des meilleurs insights pour créer leurs campagnes. De passage à Montréal, le spécialiste partage les nouvelles approches mises en place pour être davantage créatif et performant sur Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp.

YouTube: comment être stratégique grâce à ses créatifs

Marie-Claude Élie

Google

Comment mieux se faire voir sur YouTube, la plus grande plateforme de partage de vidéos? Vos «créatifs» sont-ils adaptés pour rejoindre efficacement vos audiences? Quelles sont les nouvelles fonctionnalités incontournables? 

Marie-Claude Élie, directrice de compte de YouTube, propose un état des lieux de la plateforme, de ce qu’elle offre, et, surtout, de tout ce qu’il faut savoir pour en tirer profit au maximum.

Pinterest: mieux développer sa visibilité et sa notoriété

Avec 4,5 millions d'épingles sauvegardées chaque jour sur Pinterest au Canada, le moteur de découverte visuelle offre aux marques la possibilité de rejoindre les consommateurs lors de la planification de petites comme de grandes choses, que ce soit leurs repas, l’achat de produits, la décoration de leur maison et, de plus en plus, leur destination de voyage et l’acquisition d’une voiture. 

L’environnement inspirant et créatif de Pinterest permet aux entreprises de s’adresser aux utilisateurs durant le processus de prise de décision. Mais, comment identifier les tendances qui peuvent influencer les décisions d'achat? Quelles sont les meilleures stratégies marketing à utiliser sur la plateforme?

Un expert de chez Pinterest explique comment construire une relation plus forte avec son public et rendre sa marque plus influente sur la plateforme.

LinkedIn: tendances B2B pour les marketers anticonformistes

Jeff Lancaster

LinkedIn

La nouveauté est-elle toujours garante de succès? Devrait-on reproduire les tactiques qui ont fait leurs preuves à travers les années? Quelles tendances sont surévaluées et lesquelles sont sous-estimées lorsqu’il s’agit de marketing B2B et B2C sur LinkedIn

Jeff Lancaster, chef des partenariats de LinkedIn, partage des pratiques peu connues mais exemplaires pouvant vous donner un avantage significatif sur vos concurrents… si vous avez le courage de sortir des sentiers battus.

Comment rejoindre la génération Z sans tomber dans les stéréotypes

Jonathan Lemay

Adviso

Les annonceurs ont jeté leur dévolu sur la génération Z, ce groupe sociodémographique au plus fort index de croissance du pouvoir d'achat. Comment s'adresser à une génération qui pense et agit complètement différemment sur les médias sociaux, se désintéresse des réseaux traditionnels et se perçoit elle-même comme une marque dans son utilisation des plateformes?  

Jonathan Lemay, chef de pratique, marque et contenu d'Adviso partage son approche pour bâtir une stratégie efficace qui rejoint cette catégorie de consommateurs très volatile et complexe.  

Performance et médias sociaux: conversation d'experts sur les pratiques et les défis des industries dites traditionnelles

Franck Nlemba

valtech

Comment les entreprises envisagent-elles les médias sociaux en 2019? Plus spécifiquement, quels sont les défis que vivent les compagnies aux audiences internationales? La gouvernance? La performance? La réalité est-elle la même en B2B et en B2C? Qu’en est-il pour les industries plus «traditionnelles»?  

Christina Polaski, responsable de la stratégie médias sociaux monde de Pratt & Whitney et Franck Nlemba, lead stratégie numérique et science des données de Valtech, s’expriment sur ces questions et livrent leurs avis d’experts, sans filtre, lors d'une discussion menée par Lina Zarate, stratège numérique et créatrice du podcast Valtech Café

La Parisienne: une stratégie de contenu Facebook pour réengager la communauté

Marie-Hélène Morin

La Parisienne

La catégorie des détersifs est occupée par de gros joueurs, aux moyens presque illimités. Dans ce contexte concurrentiel, La Parisienne a misé sur son ADN de marque pour se tailler une place enviable sur Facebook au Québec. 

En alliant une personnalité se rapprochant de la mère parfaitement imparfaite — qui ne se prend pas trop au sérieux — à du contenu au ton humoristique collé sur les tendances qui émergent en ligne (notamment les mères blogueuses, Marie Kondo et l’ASMR), la marque a réussi à capter l’intérêt de sa communauté sur Facebook.

Quels insights ont guidé l’élaboration de cette stratégie de contenu? Sur quoi l’équipe a-t-elle misé pour générer plus d’engagement? Comment l’offensive s’est-elle déployée? Et quels apprentissages peut-on en tirer?

Instagram: quels sont les nouveaux leviers pour se démarquer

Aurélie Sauthier

Made in

IGTV, stories, vidéos, influenceurs, concours, Aurélie Sauthier, présidente de Made in, discute de contenu original, de ce qui performe, et va au-devant des tendances pour créer des expériences encore plus personnelles entre marques et consommateurs.

Gen YZ: qui sont réellement les milléniaux, et qui seront les Z?

Alors que le numérique et les médias sociaux sont au cœur de la vie des jeunes Québécois, la firme Léger se demande: Qui sont les milléniaux (23-37 ans) et les Z (13-22 ans)? Quelles entreprises apprécient-ils le plus? Quels influenceurs aiment-ils le plus? Léger dévoile les résultats de la deuxième édition de son étude sur les jeunes.

La firme analyse leurs motivations, leurs influences, leurs humeurs, leurs comportements et leurs valeurs, en plus d’établir un classement de leur influenceurs préférés et des entreprises les plus #COOL à leurs yeux.

Au-delà des mythes et des clichés, Léger dresse un portrait précis de ces nouvelles générations et de ce qu’elles deviendront.

Consultez la programmation complète.

La conférence Médias sociaux: sommet 2020 est une initiative d'Infopresse