Depuis un certain temps, les médias traditionnels et les principaux producteurs d’informations locaux voient leurs contenus siphonnés par des plateformes numériques étrangères, dont les géants du web GAFAM, entraînant une perte significative de revenus pour les entreprises d’ici. Voici trois conseils qu’il faut retenir du Sommet médias et publicités numériques du 14 novembre.
– Luis Areas, Associé et VP stratégie, CARTIER et Membre du CA et président du Comité permanent des directeur·trices A2C
La concurrence dans le domaine des médias est féroce. Malgré la crise que traversent les médias locaux, ils demeurent non seulement très présents dans le paysage médiatique, mais également très efficaces. Comme l’a souligné Luis Areas, associé et VP stratégie chez CARTIER, membre du CA, et président du Comité permanent des directeur·trices A2C, le défi actuel consiste à exploiter les médias locaux pour générer des conversions. Il est aujourd’hui crucial d’être mieux outillé·e pour mesurer et évaluer l’impact et la performance pour éviter des malentendus ou des interprétations erronées de la manière dont les médias locaux fonctionnent et contribuent aux objectifs de conversion. D’ailleurs, les médias d’ici affichent des performances supérieures à bien des égards par rapport aux médias étrangers.
Pour encourager l’investissement publicitaire dans les médias locaux, Dominique Villeneuve, présidente-directrice générale de l’Association des agences de communication créative (A2C), a présenté le manifeste Mouvement média d’ici. L’ambition est de sensibiliser à l’importance d’investir dans les médias locaux, mobiliser un maximum d’acteur·rices et tirer profit de leurs avantages propres. Il·elles se démarquent notamment des médias internationaux par leur proximité avec les différentes communautés locales, leur connaissance des enjeux régionaux et le rayonnement des entreprises, des marques et talents d’ici. Michelle Bienvenue, gestionnaire de marque chez Evive, souligne notamment qu’un message publié dans les médias régionaux est beaucoup plus personnalisé à l’image de la marque et suscite davantage de rétroactions. Les médias locaux jouent donc un rôle crucial, et il est essentiel de s’associer à leur notoriété, une affirmation à laquelle le panel traitant des opportunités découlant d’une collaboration avec les médias locaux a pleinement adhéré.
Dans un environnement en constante évolution technologique, il est essentiel d’être proactif et de s’intéresser aux tendances pour rester à la fine pointe. Dans le monde de la publicité numérique, plusieurs tendances méritent d’être surveillées, et l’importance croissante de l’intelligence artificielle est incontournable.
Chaque semaine apporte son lot de nouveautés, parmi lesquelles l’IA générative se distingue comme la technologie la plus disruptive de la dernière décennie. Danick Archambault, associé chez Jungle média, souligne que les moteurs de recherche évoluent et pourraient éventuellement être surpassés par la recherche générative assistée par l’intelligence artificielle. Cette technologie de recherche en ligne, alimentée par l’intelligence artificielle, propose des réponses plus personnalisées, créatives et pertinentes, transformant ainsi la manière dont les gens accèdent à l’information.
En plus de la recherche en ligne, l’utilisation de l’IA générative dans la création de contenu, la rédaction et le développement d’images promet d’apporter un certain niveau d’efficacité. Danick Archambault affirme que désormais, « nous pourrions moins être des ‘composeurs’ en agence, mais plutôt des ‘mixeurs’ », signifiant que nous créerons moins de contenu de A à Z, mais que nous serons grandement assisté·es et inspiré·es par cette technologie.
Les entreprises québécoises dépendent désormais plus que jamais des technologies numériques, devenues essentielles à leur réussite. Cependant, une question importante se pose : comment optimiser sa stratégie numérique sans enfreindre la loi ? Lors de la conférence, Soleïca Monnier, avocate spécialisée en vie privée et cybersécurité chez Fasken, a abordé cet enjeu, suscitant de nombreux questionnements.
La deuxième vague des changements liés à la Loi 25, survenue le 22 septembre dernier, continue de susciter des interrogations. Soleïca souligne que face à ces nouvelles obligations, les entreprises doivent établir des politiques encadrant la protection des renseignements personnels. Ces politiques doivent couvrir des aspects tels que la conservation des données, la définition des rôles, le traitement des plaintes et l’approbation d’un·e responsable.
Soleïca met en lumière l’importance de comprendre la notion de renseignement personnel : « tout renseignement qui concerne une personne physique et permet directement ou indirectement de l’identifier. » Cette définition englobe tous les renseignements personnels, qu’ils soient numériques ou non. Elle rappelle aussi que les entreprises sont responsables de la gestion de la confidentialité des renseignements personnels à chaque étape du cycle de vie, avec des obligations réglementaires pour la collecte, l’utilisation, la communication, la conservation et la destruction.
En résumé, Il est essentiel de rester à l’affût des nouvelles tendances pour mieux appréhender les opportunités dans ce paysage en constante mutation, ainsi que pour relever les défis actuels.
Pour écouter toutes les interventions de la journée, consultez la rediffusion du Sommet médias et publicités numériques.