13 Juin 2024
Le Sommet communications internes et culture d’entreprise 2024 a offert une journée riche en apprentissages et en échanges sur des thématiques cruciales pour le monde professionnel d’aujourd’hui. Voici les principaux points que j’ai retenus de cette journée.
Un article de notre conférencier Gabriel Tremblay.
Après 4 ans de discussions sur le travail au bureau ou à la maison, qu’est-ce qui est le mieux finalement? Eh bien, les statistiques et les opinions varient sur l’efficacité des différentes méthodes de travail, qu’elles soient à domicile ou en présentiel. Cependant, comme le dit Mathilde Einhorn, présidente de MEImpact, « une réalité scientifique reste incontestable : se voir en personne a des bénéfices indéniables ». Le présentiel favorise l’empathie, stimule plus de parties du cerveau et augmente la sécrétion de dopamine. Cela ne signifie pas pour autant un retour au bureau cinq jours par semaine, mais il est évident que le 100% télétravail n’est pas toujours la solution idéale non plus. Chaque organisation doit trouver son propre équilibre, en restant flexible pour répondre à ses besoins de productivité, mais aussi à ceux de ses équipes.
Ce sommet a mis en lumière l’importance réelle des communications internes, qui vont bien au-delà de la simple transmission d’informations. Elles jouent un rôle clé dans la gestion de crise, le travail hybride, l’engagement, la reconnaissance, la gestion du changement, et bien plus encore. Les coûts d’une mauvaise communication interne peuvent être élevés, entraînant un taux de roulement accru, un désengagement des équipes et une mauvaise réputation. Comme le disaient mes collègues panélistes Charlotte Van Der Haegen, conseillère principale communications internes chez Pomerleau et Catherine Lesage, cheffe communications internes chez Hydro Québec, « la communication interne doit porter la crédibilité de l’organisation et renforcer l’expérience employé. Il est donc essentiel d’informer, d’écouter et d’engager les talents de manière efficace. »
Lorsqu’on parle de communications internes, on pense souvent aux différents outils et moyens de communication, à l’approche omnicanale, mais pas assez à la façon dont on communique. Trop souvent, les communications internes sont perçues comme ennuyeuses, voire vraiment plates! Il est donc essentiel d’utiliser le storytelling et la communication inspirante. Il faut réfléchir à qui on s’adresse, à leur « why » et à ce qui les motive («what’s in it for them »). La communication interne doit être réfléchie avec autant de soin que les communications externes, en intégrant des éléments narratifs et inspirants pour véritablement captiver et engager les équipes.
Pour maximiser l’impact des communications internes, il est important de centrer les messages sur les priorités de l’organisation et de réduire l’infobésité. Utiliser des infolettres internes ou des zones spécifiques dans l’intranet peut aider à structurer et à prioriser les messages. De plus, les KPI sont essentiels afin d’améliorer la façon de communiquer nos messages. Il faut donc à tout prix mesurer les résultats des stratégies de communication par le biais de sondages et de rétroactions, permettant ainsi d’ajuster les approches en fonction des retours des équipes, qu’ils soient qualitatifs ou quantitatifs. C’est ce qu’a fait avec grand courage et passion l’équipe du CISSME, composée entre autres de Catherine Bourgault-Poulin, de Jacinthe Majeau et de Sophie Méley-Daoust. Ces dernières ont lancé plusieurs initiatives de communications qu’elles ont ensuite validées avec quelques-uns des 17 000 membres du personnel.
Finalement, le Sommet communications internes et culture d’entreprise 2024 nous a donné toutes les raisons pour que les communications internes ne soient plus le parent pauvre dans les organisations. Cependant, il faut y aller d’une approche flexible, stratégique et bien adaptée pour renforcer la culture d’entreprise et soutenir les objectifs organisationnels.