10 Oct 2019 Blush lingerie
Cette deuxième enquête de Léger sur la jeunesse, menée auprès de 3 000 milléniaux et membres de la génération Z au Canada (dont 1 500 au Québec), a pour objectif de comprendre les habitudes de ce public, d’aller plus loin dans l’analyse. «Une des découvertes importantes de l’étude est qu’il n’existe pas deux générations mais trois», expliquent Philippe Léger et Sarah Mottet.
La première génération (13 à 19 ans) est celle de l’insouciance. «Ils habitent généralement chez leurs parents, n’ont pas à assumer de grandes dépenses, sont généralement moins stressés, pensent réussir à la hauteur de leurs ambitions.»
La deuxième (20 à 29 ans) est la transition «difficile» vers le monde adulte. «Ces jeunes sont plus stressés, moins heureux, dépassés par ce qui les entoure et insatisfaits de leur emploi.»
La troisième (30 à 37 ans) est «le retour à la stabilité, où la peur d’échouer disparaît, où on se sent mieux au travail et on a l’impression de bien réussir sa vie, tout en étant plus solitaire et n’étant pas assez reconnu à sa juste valeur».
Pour les deux membres de Léger, la constance n’est pas évidente dans les différentes réponses apportées. «Les jeunes se contredisent parfois dans leurs choix et, même si certaines grandes tendances sont observables, les préoccupations diffèrent selon de nombreux critères».
Cette étude a également permis d’affiner les habitudes des consommateurs de demain. Si, en 2018, l’importance de la consommation éthique avait été relevée, cette nouvelle enquête montre que l’achat local n’est pas l’affaire de tous les jeunes. «C’est l’affaire des jeunes aisés, un peu plus âgés et urbains. En dehors de ces critères, plusieurs se tournent vers les magasins à grande surface», analysent-ils.
Le public québécois sondé devait notamment déterminer les entreprises qu’ils trouvaient les meilleures dans 8 catégories. Voici les marques qui sont sorties du lot.
Accessoire/Beauté
Boutique spécialisée
Banque
Télécommunication
Transport
Boutique mode
Sport/Plein air
Restaurant
Médias
«Pour se démarquer, il faut faire gagner du temps ou de l'argent.»
«Nous dressons deux conclusions du classement. D’abord, la préférence d’une grande partie de la jeunesse québécoise pour des entreprises québécoises. Ensuite, pour être considérée comme cool par les jeunes, une entreprise doit soit offrir une expérience qui se démarque, soit leur faire gagner du temps ou l’argent», disent Philippe Léger et Sarah Mottet.
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Il s’agit de la 2e édition de l’étude Jeunesse chez Léger. Cette année, près de 3 000 milléniaux et membres de la génération Z ont été sondés à travers le Canada, donc 1 500 Québécois. Cette année, l’étude est divisée en 4 sections : l’égoportrait, où Léger dresse le portrait complet des Z et des milléniaux, le travail, où la firme demande comment attirer et maintenir les jeunes dans une organisation, la consommation, où sont analysées les habitudes des consommateurs de demain, et enfin les classements.