La présidente de ME Impact admet d’emblée que sa formation est en constante évolution et s’adapte aux changements radicaux des pratiques de travail qui ont été observées depuis mars 2020 : « Avant, les entreprises n’étaient pas certaines de comment et pourquoi offrir le télétravail. Maintenant ils souhaitent comprendre comment s’y prendre correctement parce qu’ils y ont goûté et semblent apprécier. » Elle observe aussi que certains gestionnaires qui pratiquent nouvellement le travail à distance ont besoin de venir chercher la confirmation qu’ils sont engagés dans la bonne voie. « La formation leur permet de prendre un temps d’arrêt, avant de poursuivre et d’en faire une pratique permanente. Ils veulent savoir quelles sont les meilleures pratiques, les éléments à considérer, les angles morts qu’on a tendance à oublier. Ils viennent chercher du contenu qui va les aider à structurer leur approche et leurs actions. »
Mathilde Einhorn a vite réalisé que les gestionnaires ont tendance à chercher tout de suite la « meilleure façon » de mettre en place le télétravail, et ce, avant même d’avoir précisé leurs objectifs attendus. « Le télétravail, ce n’est pas un one size fits all » dit-elle avec humour, « il est crucial de se pencher sur ses besoins d’affaires. Il faut réfléchir en amont de la pratique même du télétravail. Quels sont mes avantages, mon contexte ? Quels sont les objectifs de productivité que je souhaite obtenir? Ce sont ce genre de questions qui vont permettre de savoir comment on s’y prend par la suite ».
Les employeurs ont longtemps pensé qu’à la maison, leurs équipes seraient moins productives, mais les statistiques tendent à prouver le contraire. « Les employés, seuls à la maison se responsabilisent davantage. Dans un bureau, on peut se présenter et travailler minimalement. À la maison, la seule preuve du travail c’est ce qui a été produit. Ça donne envie de s’engager davantage, de prouver sa valeur à son employeur. Un des défis des gestionnaires, c’est justement de bien soutenir ses équipes, qu’ils se sentent épaulés malgré la distance. » Cet avantage mène par ailleurs à un risque que les entreprises ne doivent pas négliger. Celui d’un épuisement professionnel. « Dans un bureau, il y a plusieurs distractions, des réunions, différents éléments qui ponctuent notre temps de travail. Chez soi, une activité intellectuelle soutenue et continue peut nous fatiguer beaucoup plus vite. » Une collègue lui partageait récemment avoir l’impression d’avoir fait un an de travail en six mois.
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