Laurent Therrien, conseiller, développement durable, affaires publiques et gouvernementales, Énergir

11 Mar 2020

Par : calixte@chromatic.ca
Laurent Therrien, conseiller, développement durable, affaires publiques et gouvernementales, Énergir

Laurent Therrien est journaliste national à la radio et à la télévision de Radio-Canada de 2013 à 2019. En six ans, il produit des centaines de reportages, à Montréal comme à Paris. Il coanime plusieurs émissions phares, dont les élections américaines de 2016, les municipales de 2017 et les provinciales de 2018. Il devient chef d’antenne à RDI et au Téléjournal à 24 ans, et est l’un des chroniqueurs principaux de l’émission matinale du dimanche pendant trois ans. Il est récipiendaire de la Médaille du Gouverneur général du Canada et de la médaille d’honneur du Lieutenant-gouverneur du Québec, pour son implication dans la société. Il est d'ailleurs l’un des plus jeunes journalistes de l’histoire du réseau national de Radio-Canada, toutes plateformes confondues.

En cette ère d’urgence climatique, Laurent Therrien décide de quitter cette carrière prometteuse en journalisme dans le but de s’impliquer concrètement dans le développement des énergies renouvelables. Il rejoint alors Énergir où il contribue désormais au développement d’une énergie renouvelable prometteuse, mais encore peu connue, le gaz naturel renouvelable.

Il est responsable d’assurer le développement du GNR par le biais de la mobilisation citoyenne, des affaires publiques et des relations gouvernementales.

Quel enjeu va marquer votre secteur et vous pousser à vous surpasser au cours des prochaines années?

«la transition énergétique nécessite une transformation considérable de notre économie.»

On n’imagine pas à quel point la transition énergétique nécessite une transformation considérable de notre économie. Pour décarboner l’énergie consommée au Québec, on bâtit de nouvelles filières énergétiques de toute pièce, comme le gaz naturel renouvelable. 

C’est un enjeu de communication majeur, qui nécessite la mobilisation de centaines d’acteurs. Il faut à la fois faire connaître le potentiel et faire agir de nombreuses parties prenantes. C’est un gros défi de démystification qui nous attend. 

Quel est le principal défi pour un professionnel de moins de 30 ans en 2020, et pourquoi?

Trouver l’équilibre. Je pense que notre génération cherche à performer dans toutes les sphères de sa vie simultanément – et je ne suis pas différent. 

On veut avancer professionnellement, trouver de nouvelles opportunités, changer de carrière, être un bon chum, un bon ami, un bon fils, un bon parent, un bon collègue… Ultimement cette pression qu’on s’impose peut être difficile à supporter. Je n’ai pas la réponse parfaite pour trouver l’équilibre, mais je pense que ça commence par faire confiance en ses choix. 

Quelle est votre définition du bonheur au travail?

Être avec des gens que j’aime, en train de faire quelque chose que j’aime. C’est un conseil que m’a donné Sophie Brochu, l’ex-présidente d’Énergir. Et j’essaie de l’appliquer tous les jours! 

Qu'est-ce qui a motivé votre choix de quitter le monde du journalisme pour rejoindre Énergir?

«Je voulais être au cœur des enjeux. Je voulais contribuer aux décisions qui font avancer ma société.»

Ça a été une très longue réflexion. Du plus loin que je me souvienne, je voulais être journaliste. J’ai réalisé mon rêve de jeunesse en étant à l’antenne de Radio-Canada beaucoup plus tôt que je le pensais. Animer des émissions en heure de grande écoute à 24 ans, je n’aurais jamais pu imaginer ça. Et je resterai toujours un ardent défenseur du journalisme. 

Ce qui m’a convaincu, c’était ma volonté de passer à l’action concrètement. Le journalisme nous contraint, étant donné la nature de nos fonctions et des normes auxquelles nous sommes assujettis, à observer notre société. À garder un bras de distance. 

Je voulais être au cœur des enjeux. Je voulais contribuer aux décisions qui font avancer ma société. C’est notamment pour ça que j’ai choisi d’aller œuvrer dans les énergies renouvelables. 

Mais je n’en reste pas moins un communicateur passionné! Je me sers de ces aptitudes autrement, tout simplement.