Jean-François Sauriol, président et directeur artistique, Treize

11 Mar 2020

Par : calixte@chromatic.ca
Jean-François Sauriol, président et directeur artistique, Treize

C’est à 15 ans que Jean-François Sauriol fonde son entreprise, en parallèle de son sport-études. 10 ans plus tard, l’agence web Treize travaille avec de nombreux clients comme FTQ Construction, Mazda, l’Ordre des ingénieurs du Québec, Léger, RodeoFX, Roy & Turner, Stéphane Rousseau, Spa le Finlandais, Sushi Shop ou encore Maeva Surf.

Jean-François Sauriol humanise le travail sur le web. S’il ne peut pas réaliser un site Internet pour un client, il va au moins prendre le temps de l’éduquer sur ses besoins, de le référer. Il travaille actuellement sur des Meet & Greet Client, sous forme de 5 à 7, pour encourager les connexions entre les clients de l’agence dans le but d’offrir des conseils pratiques quant à l’entretien de leurs sites web.  

En tant que président, Jean-François Sauriol souhaite être à l’écoute de celles et ceux qu’il emploie. En 2019, quatre nouvelles personnes ont rejoint l’agence, qui a également ouvert de nouveaux bureaux, construits de A à Z par l’entrepreneur.

Quel enjeu va marquer votre secteur et vous pousser à vous surpasser au cours des prochaines années?

Je pourrais parler de l’évolution des technologies ou de la sécurité, mais ça s’applique à pratiquement tous les domaines et ça serait une réponse trop générique. Je vous parle donc d’un sujet qui me préoccupe depuis quelque temps, la croissance du mouvement du no code, qui pourrait venir changer bien des choses dans l’industrie. Des outils comme Webflow, Zapier ou Parabola permettent d’en faire de plus en plus sans avoir besoin d’être un développeur et il est important de suivre leur évolution. Au lieu de snober le mouvement, je pense qu’il faut s’y intéresser et s’assurer d’être toujours en avance sur celui-ci, pour s’assurer d’avoir toujours une longueur d’avance.

Quel est le principal défi pour un professionnel de moins de 30 ans en 2020, et pourquoi?

«Je mise davantage sur l’agilité que sur le portfolio.»

Étant donné que je me bats constamment contre des entreprises qui existent depuis des dizaines d’années, je dois apprendre à faire ma place en proposant des solutions plus innovantes. Depuis que j’ai 16 ans, je pitch devant de petites et grandes entreprises et on a souvent remis mon expérience en question. Donc, je mise davantage sur l’agilité que sur le portfolio, même si celui-ci devient de plus en plus intéressant. Je pense que cette agilité est intéressante pour les clients, considérant le fait qu'on a moins de mauvais plis et qu’on peut réellement s’adapter en fonction de leurs besoins.

Quelle est votre définition du bonheur au travail?

Pour moi, c’est d’avoir la possibilité de créer quelque chose de plus grand que soi-même avec des personnes qui partagent des passions communes et qui se tirent mutuellement vers le haut. C’est aussi de faire partie d’un environnement de travail sain où lorsqu’on reste tard le soir, c’est pour prendre une bière avec les amis, pas pour travailler des heures supplémentaires de fou. 

Pourquoi l'humain est une valeur fondamentale dans la réussite d'une entreprise?

Parce que c’est le cœur d'une entreprise de service, c'est le sang qui coule dans les veines des processus, c'est grâce à ça que l'entreprise peut vivre. Dans un domaine comme le web, avec la pénurie de main-d’œuvre, l’accent doit être mis sur l'humain pour simplifier la gestion de celui-ci.

En tant que gestionnaire de mon agence en pleine croissance, j'ai rapidement pris conscience que la gestion des ressources humaines n'est pas une tâche connexe, mais plutôt une tâche complexe qui nécessite beaucoup d’implication et qui n’est jamais terminée.

«La gestion des ressources humaines n'est pas une tâche connexe, mais plutôt une tâche complexe qui nécessite beaucoup d’implication.»

Je me questionnais récemment à savoir si c’était envisageable d’avoir comme mission d’entreprise de «créer les meilleurs emplois possible» et que, par le fait même, la conception de sites web soit seulement le moyen d’y arriver. Bien sûr, ce n'est pas si simple que ça, mais je pense que ça pourrait être positif autant pour les humains qui travaillent avec nous que pour nos clients. Finalement, un site, c'est un site, mais une relation humaine, c'est beaucoup plus complexe à développer et à entretenir. Si le client nous aime et qu’on l’aime, nous aurons beaucoup plus de facilité à le comprendre et à faire un travail qui lui plait.