Gabrielle Côté, superviseure média, Touché

11 Mar 2020

Par : calixte@chromatic.ca
Gabrielle Côté, superviseure média, Touché

Après des études en relations publiques, Gabrielle Côté décide d'orienter sa carrière vers l'univers du média, fascinée par l'efficacité et la créativité requise pour bien déployer des campagnes. Elle intègre d'abord Omnicom, avant de rejoindre Sid Lee Média en 2015 et enfin Touché en tant que superviseure média en juin 2019. 

La dernière année de Gabrielle Côté a été marquée par plusieurs distinctions lors de la soirée des Prix Média, dont le Grand Prix de la relève du CDMQ. Elle a, par ailleurs, contribué à trois cas lauréats: Banque Nationale – Vitrines, La Fondation de l’Alphabétisation – Signets parlants et Loto-Québec – 6/49.

Quel enjeu va marquer votre secteur et vous pousser à vous surpasser au cours des prochaines années?

«Nous devons réinventer notre approche stratégique afin de mener le bal plutôt que d'agir en réaction.»

Un des enjeux prioritaires de l’industrie publicitaire est l’éthique et la transparence des annonceurs auprès des consommateurs. Ces derniers sont informés et de plus en plus sceptiques et réactifs face au marketing. Il faudra s’assurer, plus que jamais, que nos prises de paroles soient alignées avec leurs attentes et respectent leur vie privée, ainsi que leurs valeurs. Derrière la machine publicitaire, il y a du vrai monde et il faut qu’on remette en perspective nos efforts pour mieux connecter avec eux. C’est un sujet qui me tient à cœur et je suis convaincue que nous devrons réinventer notre approche stratégique et repenser les bases des efforts communicationnels des annonceurs, afin de mener le bal plutôt que d’agir en réaction aux critiques des consommateurs.

Quel est le principal défi pour un professionnel de moins de 30 ans en 2020, et pourquoi?

Je dirais que c’est la quête de sens. Les valeurs fondamentales portées par les jeunes sont fortes et ils se doivent d’avoir un travail en adéquation avec celles-ci. Le principal défi est donc de trouver un milieu de travail, un employeur et des clients nous permettant de grandir en fonction de nos aspirations, passions et convictions tout en alliant une conciliation des ambitions personnelles et professionnelles.

Quelle est votre définition du bonheur au travail?

Il n’y a aucun modèle idéal de bonheur au travail, mais à mon sens, il se construit grâce à un environnement de travail stimulant et des mentors inspirants et il s’entretient avec une bonne dose de passion et une fierté du travail qu’on accomplit. Le bonheur au travail est une variable inconstante, mais tellement importante. Je pense fondamentalement que c’est en célébrant les petites victoires du quotidien qu’on est en mesure de faire face aux embûches et aux freins et conserver un équilibre et une motivation dans la parfaite imperfection du monde de l’emploi.

Va-t-on, selon vous, voir de plus en plus de campagnes marquantes qui utilisent les médias locaux?

«Il est faux de penser qu’on perd en efficacité ou en créativité avec nos médias d’ici!»

Absolument. Via Rail et Touché! ont lancé le bal en 2019 avec une prise de position de force en investissant 80% des budgets publicitaires auprès de médias canadiens. Je pense que, tout en gardant le cap sur les objectifs d’affaires, on doit en tant qu’industrie s’imposer des règles qui nous permettront de préserver la pérennité et la diversité des diffuseurs et créateurs de contenu québécois et canadiens. Au-delà de l’importance de ces décisions pour la survie des médias, les annonceurs bénéficieront des effets positifs de la relation de confiance entre le consommateur et ses médias d’ici. Il est faux de penser qu’on perd en efficacité ou en créativité avec nos médias d’ici!