On met la table
Les avis sont partagés sur cette initiative. D’un côté, l'on y voit une erreur de mauvais goût que de vouloir donner de la personnalité à un produit de consommation. De l’autre, on salue la prise de position audacieuse.
Voyons donc ce qu’en dit Alex Bernier
Ce n'est pas la première fois que PFK utilise des poulets vivants pour annoncer la volaille de son menu. On dirait que pour cette raison, l'on accepte la convention de montrer l'animal qu'on mangera. On se souvient peut-être même qu'au Québec, à la fin des années 80, des gens imitaient le caquètement des poules dans des publicités de PFK.
Je ne me sens donc pas dérangé à la vue du poulet qui finira dans l'assiette.
Toutefois, je trouve qu'on exagère vraiment lorsqu'on parle de prise de position audacieuse.
Est-ce que j'aime ce message? Je pense que non. Il n'est pas particulièrement drôle et recycle des éléments qu'on a souvent vus: des animaux qui dansent, du hip-hop juxtaposé à des personnages qui sont le contraire de «cool».
Le concept du «whole chicken» n'est pas non plus si évident à la base: en quoi cette exécution nous montre plus le «poulet entier» qu'une autre?
Finalement, pour aller au fond de la question, je me demande si, en tant que directeur de création, j'aurais accepté une idée pareille. Dans le cas présent, la réponse est non. Absolument, jamais au grand jamais. J'aurais dit que ça a tout le potentiel d'être raté sur le plan de l'exécution.
Cela dit, en voyant le produit fini, je me dis, comme pour d'autres campagnes de la sorte, qu'elle a le mérite de «flasher» (la chanson, l'attitude), d'être disruptive et qu'il va y avoir un public qui va mordre pour ça... dont je ne fais pas partie.